Fiche Dispensaire de Villy:

LES HABITANTS DE VILLY VEULENT UNE SANTE BETON!
Visite du dispensaire, structure d’accueil qui prend en charge les malades de Villy et de ses alentours.

Quatre blocs de bâtiment se dressent devant nous : une pharmacie ; une maternité ; un bâtiment de consultation, siège de l’infirmier gestionnaire du dispensaire ; une annexe où l’on reçoit, parfois même où l’on hospitalise, les malades et leurs familles.
A mesure que nous avançons sur les lieux, nous découvrons autour de ces unités, un chantier de construction, mis en place par les résidents de Villy eux-mêmes. On nous explique que les villageois ont à cœur d’agrandir les structures existantes, afin que les malades et leurs familles puissent être accueillis au mieux.

Nous faisons connaissance avec Mme BOUYAIN Colette, accoucheuse et auxiliaire au CSPS de Villy, et M. KONKOBO Julien, infirmier gestionnaire du centre. Au cours de la conversation, nous avons abordé notamment le sujet du fonctionnement interne, des rapports interpersonnels dans le centre et de ses relations avec le district sanitaire de Koudougou. Puis la question de la formation des infirmiers et des divers agents du dispensaire (pharmacien, stagiaire, auxiliaire,…).
Nous nous sommes interrogés dans un deuxième sur les liens qu’ils entretenaient avec la population locale, leur mode d’action en matière d’information et de sensibilisation à la santé de façon générale. Sans oublier notre intérêt à cibler les maux qui touchent majoritairement la population : maladie, mode de vie néfaste, type de population précaire…

Après une courte visite des locaux, nous demandons un entretien privé avec les deux intervenants. Nous avons ainsi pu mieux évalué les difficultés du Centre Social Pour la Santé. A savoir :
des lacunes de formation, de documentation récente en matière de santé et d’hygiène ;
des manques cruels en médicaments en général et plus particulièrement d’utilisation courante (paludisme, diarrhées…), d’outils de sensibilisation et de matériels stériles ;
un embarras face à la mortalité maternelle aux orphelins, et face à la difficulté des transports d’urgence sanitaire est soulevé.

Ont suivi deux autres entretiens avec le gestionnaire. Nous avons lui présenté notre association et le but de notre séjour, exprimé notre désir d’éduquer la population de Villy de façon général, aux moyens de relais et de partenaires locaux. Il semble que nous ayons provoqué une réaction positive, car répondant aux attentes.
Il n’en reste pas moins que pour aboutir à un résultat probant en matière d’éducation à la santé, du temps sera nécessaire. L’idée d’un co-développement fait son chemin, mais n’est réellement envisageable que dans la mesure où l’idée d’assistance devient obsolète. Ce qui est particulièrement délicat en matière de santé publique.

Au jour de notre départ de Villy, nous confions avec précaution nos médicaments excédentaires et non utilisés à la pharmacie du CSPS.